"Si ce livre commence au début de l'année 2002, le fait est qu'il se termine en avril 2003, en pleine guerre anglo-américaine en Irak. Et je comprends mieux, en l'achevant, pourquoi cette guerre, depuis ses prémices, m'inspirait un si vif sentiment de malaise. (...) Je rentrais de cet autre monde [Pakistan]. Tout le temps qu'a duré le débat sur la question de savoir si renverser Saddam était la priorité du moment et si le sort de la planète se jouait, ou non, à Bagdad, j'étais dans le trou noir de Karachi. Et je ne pouvais pas, je ne peux toujours pas, ne pas songer que cette guerre irakienne, par-delà même son coût politique et humain, par delà ses morts civils et le nouveau tour qu'elle ne manquera pas de donner à la roue mauvaise de la guerre de civilisations, témoignait d'une singulière erreur de calcul historique."
Bernard-Henri Lévy, "Qui a tué Daniel Pearl", Editions Grasset, 2003, pag. 13.
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